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Pissenlit, Taraxacum officinale, Weber

D'où vient son nom ?

Datant du XVIème siècle ce nom de pissenlit est issu du latin vulgaire « pissiare », « pisser », qui fait référence à ses propriétés diurétiques.

Le pissenlit : la racine d’une plante commune aux vertus remarquables

Souvent considéré comme une « mauvaise herbe », le pissenlit (Taraxacum officinale) est pourtant l’une des plantes sauvages les plus étudiées et utilisées en phytothérapie européenne. Si ses feuilles et ses fleurs sont bien connues, sa racine concentre une part essentielle de ses propriétés médicinales, tout en jouant un rôle clé dans la biologie de la plante.

Une plante familière, mais scientifiquement complexe

Le pissenlit est une plante vivace de la famille des Astéracées, reconnaissable à sa rosette de feuilles dentées et à ses capitules jaune vif. Il pousse dans une grande diversité de milieux : prairies, jardins, bords de chemins, sols urbains. Cette capacité d’adaptation repose en grande partie sur sa racine pivotante, longue et robuste, capable de s’enfoncer profondément dans le sol.

D’un point de vue botanique, le nom Taraxacum officinale recouvre en réalité un complexe de nombreuses micro-espèces, ce qui témoigne de la richesse génétique et écologique du genre.

La racine : organe central de la plante

La racine de pissenlit assure plusieurs fonctions essentielles :

  • ancrage et résistance aux perturbations mécaniques,
  • stockage des réserves, notamment sous forme d’inuline,
  • reprise de la croissance après la période hivernale ou après une coupe.

C’est cette concentration en composés de réserve qui confère à la racine son intérêt particulier en phytothérapie.

Composition et propriétés reconnues

La racine de pissenlit contient principalement :

  • de l’inuline (un polysaccharide aux effets prébiotiques),
  • des lactones sesquiterpéniques,
  • des triterpènes, des stérols et des composés phénoliques.

Traditionnellement, elle est utilisée pour ses propriétés cholérétiques et cholagogues, c’est-à-dire pour stimuler la production et l’élimination de la bile. Elle est également associée au soutien des fonctions digestives et hépatiques, notamment lors de sensations de digestion lente ou de surcharge alimentaire.

Ces usages traditionnels sont aujourd’hui reconnus par plusieurs institutions phytothérapeutiques européennes, dans un cadre d’utilisation précis.

Une racine liée à la biodiversité des sols

En tant que plante profondément enracinée, le pissenlit joue un rôle écologique important :

  • il contribue à la structuration et à l’aération des sols,
  • il favorise les échanges avec les micro-organismes du sol,
  • il participe au recyclage de certains nutriments.

La récolte de la racine entraîne la disparition complète de l’individu. Une cueillette excessive ou mal répartie peut donc avoir un impact local, même pour une espèce commune.

Récolte responsable et usages durables

La racine de pissenlit est traditionnellement récoltée à l’automne ou au début du printemps, périodes où les réserves sont les plus concentrées. Une approche respectueuse implique :

  • de ne jamais prélever toutes les plantes d’une même zone,
  • d’éviter les sols pollués (zones urbaines, bords de routes),
  • de privilégier la culture contrôlée lorsque la racine est utilisée régulièrement.

La transformation (séchage, décoction, torréfaction) doit également respecter les bonnes pratiques afin de préserver les principes actifs.

Une plante ordinaire, un savoir précieux

Le pissenlit illustre parfaitement la richesse cachée des plantes communes. Sa racine, à la fois organe vital pour la plante et ressource médicinale pour l’humain, rappelle que les usages traditionnels s’appuient souvent sur une connaissance fine du fonctionnement du vivant.

Redécouvrir le pissenlit, c’est apprendre à porter un regard différent sur ces plantes du quotidien, à la frontière entre écologie, science et savoirs populaires.


Sources : 

  • Flora EuropaeaTaraxacum officinale Weber ex F.H. Wigg.
    → Données botaniques, distribution, diversité du genre Taraxacum et écologie générale.
  • Richards, A.J. (1972).
    The Taraxacum flora of the British Isles.
    Botanical Journal of the Linnean Society.
    → Travaux de référence sur le complexe d’espèces du pissenlit.
  • Grime, J.P., Hodgson, J.G., Hunt, R. (2007).
    Comparative Plant Ecology.
    Cambridge University Press.
    → Rôle écologique des plantes vivaces et interactions sol–racines.
  • EMA – European Medicines Agency.
    Community herbal monograph on Taraxacum officinale Weber ex Wigg., radix cum herba et radix.
    → Usages traditionnels reconnus, notamment pour le soutien digestif et hépatique.
  • ESCOP (European Scientific Cooperative on Phytotherapy).
    ESCOP Monograph: Taraxacum officinale.
    → Synthèse scientifique des indications, constituants et précautions d’emploi.
  • Bruneton, J. (2016).
    Pharmacognosie – Phytochimie, plantes médicinales.
    Lavoisier.
    → Description détaillée de l’inuline, des lactones sesquiterpéniques et autres composés de la racine.
  • Wichtl, M. (2004).
    Herbal Drugs and Phytopharmaceuticals.
    Medpharm Scientific Publishers.
    → Référence internationale sur les drogues végétales et leurs propriétés.
  • WHO – World Health Organization.
    WHO monographs on selected medicinal plants.
    → Contexte international sur les usages médicinaux traditionnels du pissenlit.
  • Weiss, R.F., & Fintelmann, V. (2000).
    Herbal Medicine.
    Thieme.
    → Approche clinique et traditionnelle des plantes médicinales européennes.

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